4 janv. 2010

Le tremblement de terre... le retour à l'enfer de l'école et de ses faux-semblants

La désagréable sensation de se sentir seule entourée de milles attentions. Ce ne sont décidément pas les bonnes.
Il me manque de le sentir contre ma peau, de vivre, à deux mais des centaines de personnes en moi. De le faire pâlir en lui raconter les fêtes, l'alcool, les joints et les cigarettes (même si ce vice ne me trouble pas, et que, par conséquent, je ne tire jamais sur le filtre), les garçons, qu'il tolére plus. Evidemment, je lui ai laissé champ libre, à lui et à son sexe. Après tout, il a ses besoins et mieux, ça ne me dérange pas. Je bavasse, encore, encore, pour lui, sur lui, à cause de lui.
"Il est vraiment étrange, non ? - Vous ne comprenez pas, je l'aime et le pire, l'infâme, la merveilleuse : lui aussi, et je lui suis indispensable. - Et les disputes ? - C'est encore un de ses charmes, il a le don de trouver des sujets de disputes qui me font réagir. - Toi ? - Moi. La réconciliation en est même douloureuse ! Sa colère et mon flegme "sans le faire exprès", ça fait des étincelles. - Il t'a déjà... frappé ? - Non, et s'il le fait, je le quitte, amour ou pas. S'il me touche pour me battre, il peut déjà partir. L'amour ne sera plus passionné, il nous poussera vers le fond. Je ne veux pas retomber au plus bas. - Et ? - Je ne veux pas fléchir les jambes et pousser. Si je tombe, je tombe, je suis trop fainéante. - Déjà une heure ; tu prends rendez-vous avec la secrétaire pour le mois prochain et on en reparle en profondeur. - D'accord, à bientôt monsieur. (Je ne peux pas l'appeler "docteur", ça n'en est pas vraiment un. C'est comme ici, pas vraiment une page personnelle, plutôt un déversoir.) - Ah, et, hmm... tu en as parlé à tes parents ? - Non, et vous avez votre secret professionnel. "Je vais bien, mais je dois encore vous voir." - Très bien. (Il soupire, me regardant comme une enfant prise en faute.)" lundi 4 janvier, aux alentours de 16:30.
Même mon psy connait mes douleurs secrètes, sans le savoir. Si je n'en parle pas à mes parents, c'est que moi, qui n'arrive pas à cacher une mauvaise appréciation, une heure de colle ou une fête, je mente à ma maman ! Mon père se fout de tout ce qui me touche, sauf quand je lui reviens trop cher. Mais maman ! J'ai mal au coeur, car ce sont deux personnes que je ne peux présenter, que je ne peux coller dans mon esprit. Maman+lui=colère, déni, interdiction de le voir ? L'inverse ne m'effleure pas, un mensonge est déjà suffisant pour mériter la colère. Le déni me fait peur mais l'interdiction plus encore. Si on me l'interdit, je n'irai pas contre cet interdit. J'ai peur de faire du mal à maman, et à l'autre, à moi, qu'il s'énerve, aille voir mon père, ma mère, s'emporte, me vole et que je ne puisse plus faire un pas en arrière. S'il me prend, pire : si je me laisse prendre, est-ce que je pourrais un jour m'en aller, et que lui n'en meurt pas de solitude ? Qu'il se dise que si moi je pars, je suis encore une déception de plus (ce n'est pas faute de le dire, je suis la déception dans un corps d'adolescent), et qu'il ne veuille plus essayer, se mette à ressembler à une bête sans point d'attache, qu'il ne sache plus où est la vérité, la justice ? J'ai peur pour lui, il est vieux dans sa tête, j'ai peur qu'il me perde, et qu'il se perde surtout. Je ne suis qu'un fardeau, mais s'il se déteste, je serai pire qu'un fardeau, je serai sa perte.
Arf, bêtise, bêtise. Tais-toi, sotte enfant !

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