17 oct. 2009

Et la vie suit son cours...

C'était un jour important, aujourd'hui. Quelque chose qu'on oubliera, mais qu'on ne retrouvera pas. C'est une sorte de souvenir, mais je ne pourrai dire si c'est un bon ou un mauvais. Je ne veux pas le dire, le savoir. Il existe une part de moi qui est excitée par ce jour. Mon corps a peur. Quand on est une femme, on a peur de tout : de croiser un détraqué, une bande de mauvais garçons, d'attraper un bébé, le SIDA. On a constamment peur. J'ai déjà connu cette peur ; elle était justifiée. J'avais baissé mon pantalon, ma culotte. Lui aussi. Je l'ai vu mettre un préservatif, je l'ai même un peu aidé. J'étais fébrile, j'avais peur. Encore. Peur que ça fasse mal, d'avoir par malheur un peu de spermatozoïdes dans mon ventre. De le voir grossir, grossir, grossir. J'avais vraiment peur, c'était quelque chose de réel. Aujourd'hui, ce n'était que d'anodins frottements. Mais j'ai peur. Toujours cette peur de tomber enceinte alors que je ne me sens pas l'instinct maternel, jamais. J'ai aussi peur de tomber amoureuse, encore. De me faire jeter, toujours. L'amour est devenu banalisé, c'est quelque chose que tout le monde ressent. Les coeurs de pierre aiment la dureté. J'aime la vie. Ma vie. Je ne veux pas d'une autre vie à m'occuper, d'une autre vie à gérer. Parfois, un adulte est plus difficile à coincer dans une vie qu'un bébé qu'on aura vu grandir, naître, avec son corps. Je n'en veux pas, je n'en veux plus.

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